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LE DERNIER

de Toulousaines, qui avaient suivi leurs prêtres, l’instinct de la rapine vint les saisir. Ils se jetèrent dans les rangs de cette foule suppliante, la séparèrent du clergé et la dispersèrent.

Il fut alors facile à ces farouches guerriers de poursuivre, saisir et emmener dans leurs tentes ces malheureuses femmes éplorées qui se débattaient dans leurs bras, comme la colombe dans les griffes de l’autour.

Quelques-unes furent assez heureuses ou assez agiles pour échapper à ces ravisseurs, et rentrer dans Toulouse où elles racontèrent la triste déconvenue de leurs compagnes.

Celles-ci recouvrèrent leur liberté le lendemain par l’entremise de l’évêque Foulques et par les ordres d’Amalric. Mais on ne put leur rendre tout ce qu’elles avaient perdu pendant cette courte captivité.

Les compagnons de gai savoir trouvèrent dans cet incident une matière féconde à de nouveaux chants ; les uns vouaient à