Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
DES TRENCAVELS.

gares dont il devait épouser la fille, lui ayant demandé un médecin, je fis partie de la députation envoyée pour conduire à Constantinople la future impératrice. Je passai le Balkan, et vis à Ternova ce(11) farouche Joannice qui se vantait d’être le plus chrétien de tous les rois, parce que, s’étant séparé de l’église grecque, il avait reçu du pape Innocent, avec le sceptre et la couronne royale, la permission de battre monnaie. Ce vassal de l’église romaine, qui faisait honneur à St.-Pierre de ses victoires sur l’empereur Baudouin, buvait à ses repas dans une coupe qu’il s’était faite avec le crâne de ce chef des croisés. Joannice était attaqué d’un ictère, je le guéris, et revins à la suite de sa fille, chargé de présens.

« Zaïde m’avait rendu père d’une fille à qui je voulus donner le nom de Béatrix. Quand le temps fut venu de conférer à cet enfant le sacrement du baptême, la mère ne voulut plus demeurer étrangère à la religion de son enfant, et se fit aussi baptiser.