Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
128
LE DERNIER

prééminence demeurera aux nations les plus libres ; car celles-ci seront aussi les plus industrieuses et les plus riches. Sous l’empire de la civilisation dont rien ne peut désormais retenir l’accroissement, la force politique doit se trouver nécessairement où seront la richesse et l’industrie, lesquelles ne peuvent se passer de liberté. Car les peuples riches et industrieux qui perdent leur liberté perdent aussi leur industrie et leur richesse. D’autre part, la tyrannie est toujours faible. Un temps doit donc advenir ou la liberté des nations sera la meilleure garantie de leur puissance politique. »

J’écoutais d’une oreille avide ces conversations d’hommes expérimentés qui interrogeaient l’avenir ; et, sentant que mon esprit ne pouvait suivre leur marche spéculative dans cette carrière mystérieuse, je songeais aux moyens d’y pénétrer par cette voie de la révélation que l’indulgence divine consent à tenir quelquefois ouverte aux âmes simples, avides de la vérité et l’aimant pour elle-même.