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DES TRENCAVELS.

de Philibert, sur le sujet de la religion. « Il se forme actuellement en Italie, » dit Macaire, « une association secrète, composée principalement d’hommes d’état et de médecins, qui, expliquant Aristote à la manière des Arabes, sappent toutes les religions dans leur base, et se flattent d’en désabuser les peuples. »

« Ceux-là, » dit Philibert, « connaissent trop mal les peuples, pour se connaître eux-mêmes. Ils ignorent que le premier soin des hommes est non-seulement d’espérer et de craindre, mais aussi d’espérer et de craindre en commun ; et ce qui rend inévitable le triomphe du christianisme indépendamment de son origine céleste, c’est qu’aucune autre doctrine n’est mieux assortie que celle de l’Évangile à ces besoins de l’humanité. »

« Il me semble hors de doute, » dit Raimbaud, « que toutes les religions nées de la barbarie doivent, comme le paganisme, s’évanouir devant la lumière du St.-Évangile ; mais le monopole de cette