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DES TRENCAVELS.

émue, il acheva de lui tout révéler ; « Quoi ! » s’écria le baron, « Catherine est vivante, et je suis vaincu par une femme en vertu et en fidélité ! »

Les soins de l’art médical eurent bientôt rendu le mouvement et la vie à l’amante de Macaire. Le premier objet qu’elle vit, en ouvrant les yeux, fut celui qu’elle avait aimé et qu’elle aimait encore.

L’un et l’autre se crurent à Montpellier, et vingt ans de regrets, de privations, de troubles aventureux, s’effacèrent en un moment de leur souvenir, comme un songe laborieux.

Le roi d’Aragon se plaisait à trouver, dans ce qui faisait le bonheur de Catherine, un motif de plus pour chérir le baron de Viella.

Il voulut les accompagner à N.-D. de Lin, prit avec eux l’habit de pèlerin, se joignit à leurs prières, à leurs exercices de dévotion, et ajouta de riches offrandes à celles du baron. Enfin, il se chargea d’obtenir promptement de la cour