Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
DES TRENCAVELS.

rer la pureté de cet élan qu’il éprouve vers l’avenir. S’il plaît à l’Esprit saint que sa prière soit exaucée, qui de nous aurait le droit de le désapprouver ? »

Ces paroles de Foulques rallièrent toutes les opinions, et j’éprouvai un transport de joie inouï, en concevant seulement l’espérance d’obtenir, par l’intercession de la mère de Dieu, cette contemplation de l’avenir si désirée.

Je me rendis seul à l’hospice de N.-D. de Lin. Après avoir passé une heure prosterné devant la sainte image, je priai le bon hermite d’entendre ma confession et ma requête.

jamais figure aussi vénérable ne s’était offerte à mes regards : sa taille était haute et majestueuse ; son front chauve, semblait d’ivoire ; seulement quelques teintes rosées s’y mêlaient à la couleur du lys ; ses yeux ombragés de sourcils épais respiraient la douceur ; ils décelaient une pensée haute et bienveillante Sa barbe blanche descendait jusqu’à la ceinture.