Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/33

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ce moment vos domaines ; les vassaux et les chevaliers qui vous sont restés fidèles n’ont pu soutenir une lutte inégale ; ils se sont réunis au comte de Toulouse, pour donner quelque poids à leur résistance. Les affaires de mon royaume ne me permettent pas d’intervenir immédiatement au-delà des Pyrénées ; mais je ne puis être indifférent sur les progrès de la puissance française ; ma politique, et mes affections, s’accordent à me faire désirer que la barrière qui tient cette puissance éloignée de mes états ne soit point rompue. Vous trouverez toujours chez moi un refuge, et des secours quand il en sera temps. Dans ce moment, je vous engage à vous rendre dans la vallée d’Aran par-delà les monts. Dans ce poste avancé, vous serez entre les domaines des comtes de Foix, de Comminges et de Bigorre, et à quelques marches de Toulouse, à portée d’être instruit promptement de l’état de vos affaires, et de vous concerter avec vos alliés et vos partisans. Le baron de