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Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/39

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sur un tertre, qui, s’élevant de la vallée, se prolonge en s’élargissant jusqu’au penchant de la montagne voisine. Les bâtimens et les cours occupaient presque toute la superficie du plateau supérieur. On y montait par une pelouse d’un vert foncé, où serpentaient des allées de noyers sur une pente doucement inclinée. De vastes prairies s’étendaient depuis le palais jusques sur la paroi de la montagne. Elles étaient bordées d’une ceinture de hêtres. Au-dessus, on voyait des touffes de sapins, et dans leurs intervalles, les eaux qui tombaient en écume entre les rochers. Ces eaux, retenues avec art, venaient arroser les prairies dont l’herbe semblait couverte de perles brillantes. Le baron de Viella reçut Trencavel avec tous les égards qui lui étaient prescrits par les instructions de son souverain. Bientôt il joignit à ces démonstrations de commande celles d’une affection sincère et profonde. La conversation du vicomte le charmait ; il se passionnait en entendant