Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/41

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le saisir, et, ne pouvant se contraindre, il feignit un prétexte pour se retirer.

Bientôt il revint auprès du vicomte plus affectueux, plus empressé que jamais. « Ce n’est pas moi, » lui dit-il, « qui vous prêcherai les devoirs et les jouissances de l’ambition ; avant d’être prince, on est homme, et je ne suis point surpris que vous mettiez votre Cécile avant vos principautés. Ceux qui savent aimer n’ont pas de compte à rendre à ceux qui sont faits pour l’ignorer à jamais ; d’ailleurs, vous êtes réduit, en ce moment, à l’impossibilité d’agir utilement pour recouvrer vos états ; il faut attendre que le torrent s’écoule, et, pendant ce temps, reconquérir votre épouse ; il s’agit d’en concerter les moyens entre nous. »

On vint annoncer en ce moment l’arrivée d’un des chevaliers envoyés par Trencavel dans ses domaines envahis. C’était Gisbert. Il confirma ce qui était déjà connu, et ajouta de nouveaux détails à ceux que la renommée avait publiés, touchant