Aller au contenu

Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

naître d’où viendra celui qui vous est annoncé. Si c’est votre époux, je vous l’amènerai et vous lui serez rendue ; si c’est un envoyé du démon, il me trouvera prémunie contre tous les maléfices ; si ce n’est qu’un imposteur de l’espèce humaine, c’est à moi qu’il appartient de le confondre et de le punir. »

Cécile se conforma aux vues de l’abbesse, et lui céda sa chambre et son lit ; elle-même ne put trouver le sommeil dans le lit abbatial. L’inquiétude, l’espérance, et même la curiosité, dominaient toutes ses pensées ; enfin, à une heure avancée de la nuit, elle ne put vaincre le désir et l’impatience de savoir ce qui se passait. Elle sortit à tâtons, et marchant pas à pas, en retenant son haleine, parvint à s’approcher assez de la chambre où était l’abbesse pour entendre les sons confus d’une conversation fort animée. La voix qui frappa son oreille ne lui sembla pas inconnue, mais ce n’était pas celle de Trencavel. Cécile, tremblante, se retira