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LE DERNIER

nal voûté, d’où elles s’échappaient en torrent. Du côté opposé, la montagne était moins impraticable, et quelques sapins avaient leurs racines dans les fentes d’un mur entrouvert. Des gradins taillés dans le roc, et suspendus sur le précipice, conduisaient à un sentier qui, tournant autour des masses pierreuses, ou pénétrant dans leurs fractures, s’élevait jusques au haut de la première enceinte.

Les pèlerins suivirent leur guide dans ce passage scabreux, et parvinrent ensuite à des pâturages où une cabane inhabitée leur servit d’asile.

Avant le lever de l’aurore, Guiraud et Cécile sortirent de l’hospice, déguisés en pèlerins ; le jour ne les atteignit que lorsqu’ils furent arrivés dans l’arène neigeuse, où se précipitent les eaux du Gave. Cécile gravit sans effroi les échelons et le sentier périlleux, tracés sur les marbres de cet effrayant rempart. Le templier s’applaudissait en lui-même du courage et de l’agilité de sa compagne. Il suivait d’un œil