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LE DERNIER

Enfin, il fallut se décider à tenter le dernier passage. Le templier s’aperçut avec inquiétude qu’une crevasse large et profonde s’était ouverte au milieu du glacier, et le traversait dans toute sa longueur, parallèlement à la muraille. Un petit tronc de sapin, dépouillé d’une partie de ses branches, avait été placé par quelque chasseur aventureux, pour établir entre les deux parois une communication fragile et périlleuse.

Guiraud marcha sur cet arbre d’un pied ferme, mais arrivé sur l’autre bord ; et craignant pour sa compagne, il se préparait à lui tendre son bourdon, afin qu’elle y trouvât un appui, pour franchir ce passage difficile.

Cécile se baissa en ce moment comme pour rajuster sa chaussure et saisissant d’une main une branche du tronc de sapin qui servait de pont, elle l’ébranla, le tira vers elle, et le fit tomber dans la crevasse. Se voyant ainsi séparée de son ravisseur, elle commença à pousser des cris aigus et