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BHARTRIHARI.

noncement ? Le vase fait de feuilles de palâça (13) cousues ensemble, destiné à recevoir les aumônes est purifié, et je veux désormais vivre en religieux mendiant.

97.

L’aumône n’est pas difficile à obtenir en prenant le chemin suivi par le grand Râma (14), la terre est remplie de fruits, la belle peau d’une gazelle peut tenir lieu de vêtements ; qu’on se réjouisse ou qu’on s’attriste, la conséquence des œuvres reste toujours la même. Qui pourrait abandonner le dieu aux trois yeux (Çiva) pour s’incliner devant un homme qu’aveugle un peu d’or ?

98.

« Est-ce un chandâla (15), un brâhmane, un çûdra (16), un pénitent, un grand ascète dont l’esprit sait pénétrer la vérité suprême ? » — Tandis que le monde parle d’eux et pose ces questions, les sages voués à la vie contemplative suivent leur chemin sans éprouver ni colère ni joie.

99.

Que ceux-là distribuent des malédictions qui en ont toujours à la bouche ;