Page:Livre d'hommage des lettres françaises à Émile Zola, 1898.djvu/40

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d’entrer dans l’armée, en attendant qu’un fait les en chasse et après eux les protestants. Là est le secret de l’affaire Dreyfus.

Nous étions quelques-uns à énoncer le danger, à montrer de quel réseau souterrain l’Église peu à peu enveloppait la société civile et la France de la Révolution. On riait de nous.

Aujourd’hui le danger éclate en pleine lumière. Les aveugles seuls ne le voient pas.

Ce qu’a fait Zola n’est donc pas seulement un acte de grand cœur et de grand courage. C’était l’acte nécessaire.

RANC,
Sénateur.

Ayant beaucoup, ayant bien travaillé, il avait réussi. On pensait qu’il jouirait du succès avec orgueil. Mais il eut compassion d’un malheureux, se dévoua pour lui faire trouver justice.


PROFESSION DE FOI

Un seul candidat s’est présenté aux élections législatives du 8 mai 1898 en réclamant la re vision du procès Dreyfus. Je me suis exprimé, dans ma profession de foi, en ces termes :

« J’oppose aux contrefaçons de la République, la République des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Depuis plus de huit ans que j’ai l’honneur d*être