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Page:Loth - Mabinogion, tome 2.djvu/17

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LES MABINOGION

drait te voir pendre, Kei, que tenir des propos aussi outrageants envers un homme comme Gwein. » - « Par la main de mon ami, ›i répondit-il, « princesse, tu n’en as pas plus dit à la louange d’Owein que je ne l’ai fait moi-même. › A ce moment Arthur s’éveilla et demanda s’il avait dormi quelque temps. T « Pas mal de temps, seigneur », dit Owein. - ¢ Est-il temps de se mettre à table’Z » - « Il est temps, seigneur >›, dilûwein. Le cor donna le signal d’aller se laver (1), et l’empereur, avec toute sa maison, se mit à table. Le repas terminé, Owein disparut. Il alla à son logis et prépara son cheval et ses armes.

Le lendemain, dès qu’il voit le jour poindre, il revêt son armure, monte à cheval, et marche devant lui au bout du monde et vers les déserts des montagnes. A la fin, il tombe sur le vallon boisé que lui avait indiqué Kÿnon, de façon à ne pouvoir douter que ce ne soit lui. Il chemine par le vallon en suivant la rivière, puis il passe de l’autre côté et marche jusqu’à la plaine ; il suit la plaine jusqu’en vue du château. Il se dirige vers le château, voit les jeunes gens en train de lancer leurs couteaux à Pendroil ; où les avait vus Kynon, et l’homme blond, le maître du château, debout à côté d’eux. Au moment où Owein va pour le saluer, l’homme blond lui adresse son salut et le précède au château. Il aperçoit une chambre, et en entrant

1. C’est ce que nos romans français expriment par corner l’eau.