Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 80 —

lésions insignifiantes des bronches ou du poumon ne furent que les conséquences mêmes de l’agonie.

En ce qui concerne la recherche de la persistance de l’action de l’éther et du chloroforme sur l’intelligence, les sens, la conscience et la volonté, il faut diviser les symptômes observés en ceux qui se rapportent aux modifications psychologiques et en symptômes décélant une modification pathologique sur les organes eux-mêmes.

Les modifications du premier ordre, remarquées dans l’intelligence, sur les sens, dans la conscience et la volonté, ont été les suivantes, après l’emploi de l’éther inhalé :

Tantôt une ivresse spéciale motivant la fuite du malade dans une pièce voisine, tantôt une demi-ivresse, une ébriété accompagnée de rire et subsistant pendant toute la journée ; tantôt le regard hébété, la parole mal assurée, de l’attendrissement ; tantôt des craintes chimériques ou une démoralisation profonde durant quelques heures.

Après l’éthérisation per anum, l’absence de conscience, le défaut de perception visuelle, le retour de l’intelligence une fois après quarante minutes et une autre fois après une heure seulement, l’idée fausse de la situation réelle ; tantôt la tendance à la fureur et tantôt l’attendrissement ; tantôt une reconnaissance exagérée.

Après l’inhalation du chloroforme, sentiment de tristesse, perversion intellectuelle consistant à croire à la présence d’enfants.