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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/301

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avec eux une date approximative. Je vais rappeler ceux que M. Husson y a rencontrés et qu’il a décrits dans son mémoire.

Dans toute l’étendue de la caverne et pêle-mêle avec les ossements, se trouvent des fragments de poteries d’un noir-grisâtre. Les unes, d’une pâte assez homogène, sont faites au tour ; les autres, bien plus primitives, ont été fabriquées à la main et l’on y voit distinctement l’empreinte des doigts de l’ouvrier ; celles-ci sont formées d’une argile très-grossière, parsemée de points blancs qui font effervescence avec les acides et indiquent dans la pâte la présence de petits fragments de carbonate de chaux : sur un échantillon recueilli par M. Husson, on voit même une petite térébratule de notre calcaire jurassique qui s’y trouve engagée. Ces produits primitifs de l’industrie céramique ne sont pas cuits au feu.

Des charbons se trouvent partout où il y a des fragments de poterie et des ossements humains.

Plusieurs pesons en argile y ont été trouvés ; ils représentent une sphère déprimée, de 0m,025 à 0m,030 de diamètre, percée d’un trou dans la direction du petit diamètre et munie d’une bordure saillante transversale. Ces pesons ressemblent beaucoup à celui que M. Troyon a représenté dans son ouvrage sur les habitations lacustres[1].

  1. Troyon, Habitations lacustres dans les temps anciens et modernes, Lausanne, 1860, in-8°, tab. XII, fig. 33.