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n’offrent du reste rien qui les distingue des autres fleurs de la même espèce, si ce n’est leur point d’origine et leur direction inverse. Les étamines courtes dans les Crucifères ont donc une existence indépendante de celle des fleurs accessoires qui naissent parfois à l’aisselle des sépales latéraux d’une fleur-mère. Je ferai en outre observer que sur les nombreuses fleurs monstrueuses, que j’ai étudiées, sur ce Raphanus sativus L. je n’ai trouvé aucune fleur secondaire à l’aisselle des sépales antérieur ou postérieur (Fig. 13).

Depuis que De Candolle a émis l’opinion que nous infirmons, mais que semblait, de prime abord, justifier le fait sur lequel il l’appuyait, plusieurs théories ont été produites pour expliquer l’organisation si exceptionnelle de la fleur des Crucifères.

L’une a pour auteur Steinheil[1], qui voit dans la disposition des parties florales une combinaison binaire qui suppose deux dédoublements, celui des pétales et celui des étamines longues. Personne ne la soutient plus aujourd’hui et nous ne nous y arrêterons pas.

La disposition des organes de la fleur suivant le type quaternaire est généralement acceptée ; mais elle est

  1. Steinheil, Considérations sur l’usage que l’on peut faire des rapports de position qui existent entre la bractée et les parties de chaque verticille floral dans la détermination du plan normal sur lequel les différentes fleurs sont construites, dans les Annales des Sciences naturelles, 2e série, t. 12 (1839) p. 337.