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plus que quatre étamines formant un seul verticille et les étamines longues ont disparu.

Les observations organogéniques de Krause[1], de M. Duchartre[2] et de M. Chatin[3] qui a savamment discuté cette question, s’opposent, en outre, à ce qu’on admette la théorie du dédoublement des étamines longues ; car, ces savants auteurs se sont assurés que, dans les fleurs très-jeunes des Crucifères, chaque groupe d’étamines géminées naît du réceptacle par deux mamelons distincts, écartés l’un de l’autre et parfaitement opposés aux pétales. Mais ces étamines longues se rapprochent ensuite, se soudent quelquefois et nous rechercherons plus loin s’il n’est pas possible d’indiquer la cause à laquelle on doit attribuer cette déviation de la position primitive de ces organes, leur rapprochement deux à deux et quelquefois leur soudure.

Il y a donc dans le plan primitif de la fleur des Crucifères plus de quatre étamines.

La seconde théorie, celle de l’avortement de deux étamines courtes, admise par Lestiboudois[4], Kunth

  1. Krause, Einige Bemerke über den Blumenbau der Fumariaceæ und Cruciferæ, in Botanische Zeitung, t. 4 (1846), p. 142.
  2. Duchartre, Revue botanique, t. 2 (1846), p. 207.
  3. Chatin, Sur l’androcée des Crucifères, dans le Bulletin de la Société botanique de France t. 8 (1861), p. 372 et 373.
  4. Lestibaudois, Observations phytologiques, Lille, 1826, in-8o.