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dans un seul de ses caractères, en remontant aussi haut que possible vers l’origine de la période géologique actuelle[1]. Les descriptions de Galien et d’Aristote, les représentations gravées sur les obélisques, les momies trouvées dans les hypogées de l’Égypte sont autant de témoignages attestant que depuis 2 000, 3 000 et 4 000 ans les types spécifiques d’animaux actuellement vivants se sont conservés sans la moindre altération. Dans l’hypothèse de M. Darwin au contraire, les espèces ne pouvaient pas rester immobiles. En admettant que la persistance des mêmes conditions de vie les dispensât de se transformer en espèces nouvelles, du moins devaient-elles se perfectionner sous l’influence de l’élection naturelle ; car, nous dit-on, aucune d’elles n’est si bien appropriée à ses conditions d’existence qu’elle ne puisse, par de nouveaux progrès, s’y adapter mieux encore. Les faits et la raison sont donc ici parfaitement d’accord contre la théorie de l’élection naturelle. Les faits montrent qu’elle n’amène pas les résultats qu’on lui attribue ; la raison démontre qu’elle ne peut pas les amener. L’exemple des effets de l’élection artificielle, si imprudemment allégué par M. Dar-

    bondance et la longueur de la fourrure, dans la couleur des productions de nature diverse qui recouvrent la peau, tels que les poils, les plumes, les écailles, etc. » (Godron, De l’Espèce et des Races dans les êtres organisés, T. I, p. 17).

  1. Id. ib.