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biographe de Chevrier se proposait de vous raconter la vie de M. Digot, d’énumérer les travaux et les vertus du successeur de Dom Calmet, de l’historien de l’Austrasie, qui remplit si bien le vœu de Stanislas. M. Gillet avait à peine pu mettre la dernière main à son travail : le coup fatal l’a frappé entre la première communication de son discours de réception et sa lecture en séance publique, circonstance rare dans les annales Académiques.

Dans cette séance, qui nous rassemble, je ne réponds plus en quelque sorte qu’à l’ombre de M. Gillet : nous pourrions le supposer encore au milieu de nous. Il y a à peine quelques semaines que je prononçais près de ses restes les adieux de l’Académie. Si j’ajoute quelques paroles de plus, c’est pour résumer ce qu’il a laissé. M. Gillet a produit plus d’un ouvrage présentant le cachet de l’utilité : c’est là un mérite sérieux. Il a composé un travail sur les Circulaires du ministère de la justice, un autre sur la justice de paix, d’importants rapports concernant la bibliothèque de la ville. Il était membre de la Société d’Archéologie, de la Commission du Musée historique, il participa à celles des hospices et de l’Instruction publique. Alliant aux devoirs sévères de la magistrature et de l’administration locale les délassements de l’érudition privée, il avait réuni dans son cabinet des documents précieux pour l’histoire de la Lorraine, une collection remarquable de médailles, de