Aller au contenu

Page:Matter - Saint-Martin, le Philosophe inconnu, 1862.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Portrait, l’emphatique éloge de Tourlet et l’esquisse un peu plus développée et plus tempérée de Gence : les renseignements recueillis par M. Caro et ceux que M. Sainte-Beuve publia dans ses belles pages consacrées au théosophe d’après le manuscrit autographe du Portrait en appelaient de plus complets.

Or, si la doctrine de Saint-Martin, qui n’est pas en politique une simple théocratie, ni en philosophie un simple mysticisme, mais qui est une véritable théosophie sur le gouvernement des choses divines et humaines, peut offrir aujourd’hui un intérêt tout spécial, cela est encore plus vrai de sa vie.

D’autres de nos contemporains, — car Saint-Martin est de notre siècle et des nôtres, — ont joué assurément dans l’enseignement, dans l’État et dans toutes sortes de carrières, un rôle bien plus considérable, plus éclatant et plus facile à marquer que celui d’un simple officier d’infanterie, simple élève des premières Écoles normales, auteur et chef d’école, sans doute, mais au demeurant plus grand dans la direction spirituelle, qui est de sa nature peu appréciable de la part du public, qu’en aucune autre situation. Mais, sous le point de vue des idéalités et des aspirations morales, je ne con-