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Page:Matter - Saint-Martin, le Philosophe inconnu, 1862.djvu/64

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par rapport à la tournure des phrases, était, lorsque je l’écrivis, bien différent, mais quant au style seulement, de ce qu’il est aujourd’hui. Pour le rendre intelligible, il m’a fallu trouver et j’ai trouvé, moyennant la grâce de Dieu, un homme qui s’est assujetti à rendre exactement le sens de mes paroles et les idées telles qu’elles sont énoncées dans mon premier écrit, ne changeant que certaines expressions absolument vicieuses, et les tours de phrases qui choquaient trop ouvertement les règles du langage les plus usitées parmi les hommes. »

Dans une note écrite sur mon exemplaire du rare écrit de Fournié, de la main de M, d’Herbort de Berne, l’ami d’un des plus chers correspondants de M. de Saint-Martin, je lis ce curieux renseignement :

« D’après une relation certaine que j’ai eue de l’abbé Fournié, par M. de V…, qui a été à Londres en juin 1819, et l’y a vu bien des fois, il n’a pas jugé à propos de faire paraître le second volume, vu qu’il contenait bien des choses qu’on ne peut point publier. »

Qu’était-çe que ces choses ?

C’était le rare privilège, mais la prétention commune de toute l’École, d’avoir reçu des communications ou plutôt des manifestations qu’il n’était pas permis de rendre publiques.

L’abbé Fournié avait-il eu, pour être tenu au silence, plus que des visions et des apparitions ?

Ou bien veut-il parler de ces détails sur les opérations théurgiques dont nous regrettons l’absence ; de ces indications sur les vertus et les puissances invoquées qui eussent mis celles-ci à la portée du vulgaire ?

Quoi qu’il en soit, que ceux qui ont eu des relations