Page:Mechnikoff - La civilisation et les grands fleuves historiques.djvu/161

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lumière, jour, etc., s’expliquent suffisamment. De même lorsque nous voyons, par exemple, l’arbre figurer dans les hiéroglyphes sous la forme du cyprès et, dans l’idéographie de l’extrême Orient, sous une forme copiée évidemment de quelque grand végétal à feuilles caduques, ou bien lorsque l’idée de l’« autorité » est exprimée sur les bords du Nil par un homme tenant à la main un fouet, probablement le classique kourbatch en cuir d’hippopotame, tandis qu’en Chine, cet être symbolique est armé d’un bâton de bambou, nous sommes autorisés à conclure que les Égyptiens, pas plus que les Chinois, ne reproduisaient un signe conventionnel emprunté à une écriture plus ancienne et restée inconnue : ils s’inspiraient, simplement et spontanément, de ce qui existait autour d’eux. Nous ne connaissons pas, à vrai dire, les caractères d’écriture de la Chine ancienne sous leur forme primitive de simples images, mais, parmi les signes les moins altérée, nous pourrions facilement choisir nombre de cas analogues.

Plus récemment encore, le savant sinologue hollandais M. Schlegel, dans un remarquable ouvrage sur l’Uranographie des anciens Chinois, s’étudie à montrer que les astronomes de l’extrême Orient ont puisé leurs premières notions à l’école où se formèrent aussi les anciens mages de la Chaldée. Si des faits de cette nature s’établissent d’une manière certaine, si l’on trouve le moyen d’expliquer ou de mettre à néant le défaut de synchronisme, il sera