Page:Mirecourt - George Sand.djvu/27

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der le Malgache à ne pas pousser aussi loin l’amour de la botanique.

Elle était devenue son élève assidue et faisait dans cette science des progrès rapides.

« Nous allions ensemble, dit-elle, poursuivre les beaux papillons qui errent le matin dans les prairies, lorsque la rosée engourdit encore leurs ailes diaprées. À midi, nous surprenions les scarabées d’émeraude et de saphir qui dorment dans le calice brûlant des roses. Le soir, quand le sphinx aux yeux de rubis bourdonne autour des œnothères et s’enivre de leur parfum de vanille, nous nous postions en embuscade pour saisir au passage l’agile mais étourdi buveur d’ambroisie.

« Quelles belles courses nous faisions