Page:Mirecourt - George Sand.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Voilà quel a été le berceau de ce nom devenu si célèbre.

Indiana fut achetée six cents francs, deux cents francs de plus que Rose et Blanche[1].

Messieurs les libraires parisiens pressentent à merveille un succès ; mais, pour en garder exclusivement tout le bénéfice, ils ont soin de se retrancher derrière cet axiome : « Un éditeur ne doit pas savoir lire. »

  1. M. Roret, le même éditeur qui publie ces petits livres, fit la connaissance de Jules Sandeau et de madame Dudevant au café du Pont-Saint-Michel, où nos deux collaborateurs déjeunaient tous les matins. Il leur acheta le manuscrit d’Indiana en toute propriété. Après le succès du livre, il vint trouver George Sand, déchira le traité primitif, et dit : « Madame, je vous achète mille francs la seconde édition. »