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Page:Mirecourt - George Sand.djvu/51

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Sandeau, blessé au cœur, partit pour l’Italie, seul, à pied, sans argent.

C’était une noble nature, trop fière pour se plaindre, et trop courageuse pour ne pas arriver à l’oubli ou à l’indifférence. Il resta dix-huit mois à Naples et regagna Marseille sur un navire marchand, dont le capitaine s’intéressait à lui.

George Sand a regretté plus d’une fois son ami du quai Saint-Michel.

Au mois de janvier 1835, c’est-à-dire environ trois ans après la rupture, elle écrivait à François Rollinat :

« Il m’importe peu de vieillir, il m’importerait beaucoup de ne pas vieillir seule, mais je n’ai pas rencontré l’être avec lequel j’aurais voulu vivre et mourir, ou, si je l’ai rencontré, je n’ai pas su le garder.