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fabliau xliii

Corroie et couteliere,
Et borse et aumosniere^[1],
Et moufles bien cuiries,
De novel afeties,
175A espines cueillir
Por son Seignor servir
Por^[2] fere heriçon
Tout entor sa meson.
Puis ait pendu au laz
180Le trible^[3] et le saaz,
Chaelit à gesir,
Et la met à pestrir^[4].
Se li covient le four
Et les forchons^[5] entour ;
185S’il a la barbe uslée,
N’en face jà posnée,
Mès soit de bele here^[6]
Et face bele chiere,
Quar bon est le mestier
190Où l’on puet gaaignier.
Se li covient sauniere^[6],
A son feu par derrière
Toraille à brais sechier^[7].
Ne li doit anoier
195De lui bien^[8] estorer,
Quar il en doit prester
A son voisin sovent,
Se besoing le sorprent,
Les pilons et la pile,
200Nel tenez pas à guile^[9],

1. 172 — B, Corroie et aumosniere.
2. 177 — Por. B, A.
3. 180 — trible. B, crible.
4. 182 — pestrir. B, pretir.
5. 184 — forchons. B, furgons.
6. 187-188 et 191-192 — Ces quatre vers manquent dans B.
7. 193 — B, Toaille à blé senier.
8. 195 — lui bien. B, soi à.
9. 200 — Nel. B, Non.