Martin hapa tout devers li.
Il senti bien rompre le las,
Mès il ne sot pas que ce fu[1].
A son hostel se clama las
Quant il s’en fu aperceü ;
Au prestre s’en est revenu ;
Si se clama
De Martin Hapart, qui hapa
Sa bourse, quant il l’enterra.
Cele journée proprement
Refu le sarqueu deffouy ;
Le fossier trouva son argent
Qui en la fosse li chey.
Et la maaille, qu’il ofîri ;
On l’enporta ;
Au vesque la nouvele ala,
Dont par mainte fois se seigna.
Le grameire, se dient, lut
.I. clerc, qui sot molt de latin ;
L’Anemi tantost s’aparut :
« Di moy, » fait il, « où est Martin ?
— Tu en orras, » fait il, « la fin ;
Le cors tenon ;
En enfer nous entrebaton
Pour l’ame que perdue avon.
« Son lit estoit en meson fait[2].
Mès Michiel le nous a tolu ;
Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome II.djvu/190
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
153
fabliau xlv