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Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome V.djvu/158

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fabliau cxxv

Si la vestez si qu’il i paire[1]. »
140Atant li prestres[2] s’en repaire ;
Quant de l’evesque ot le congié,[3]
Tart li est qu’il fust[4] eslongié.
La vielle porte devant soi
Sor le col de son palefroi,
145Et maugré sien, ce sai de voir,
Li trovera son estovoir.
Encor n’ot[5] une liue alée,
Quant il, ou fons d’une[6] valée,
Le fil à la vielle encontra.
150Cele part son chemin torna[7],
Des noveles le tint mout cort ;
Et cil li dist que à la cort
Devant l’evesque .I. jor[8] avoit.
Don regarde sa mere et voit,[9]
155Qui li fet signe[10] c’outre alast,
Et que de rien ne l’aparlast ;[11]
Et quant il fu[12] outrepassez,
Li autres prestres dist : « Alez,[13]
Quant vendrez à cort, biau compaing,
160Dieus vous doinst autretel[14] gaaing
Com je ai fet ceste vesprée ;[15]
L’evesque m’a mere donée :
Ou soit à droit, ou soit à tort,
Ceste vielle hideuse en port,
165Si la me covient maintenir. »
Adonc ne se pot plus[16] tenir
Li filz à la vielle de rire.
Lors commença au prestre à dire :[17]

  1. 139 — B, Con vostre mere.
  2. 140 — B, Li prestres tantost.
  3. 141 — B, Con li fu donez li tongiez.
  4. 142 — B, qu’il soit. — Les quatre vers suivants manquent dans A.
  5. 147 — B, Ainz qu’il ait.
  6. 148 — B, En mi le.
  7. 150 — B, le chemin entra.
  8. 153 — B, .I. plait.
  9. 154 — B, Lors regarde, sa mere voit.
  10. 155 — B, li cligne.
  11. 156 — B, De mile riens ne l’arainast.
  12. 157 — B, Et il s’en est.
  13. 158 — B, L’autre prestre li dit assez.
  14. 160 — B, i doint autel.
  15. 161 — B, Con j’a[i] fait ceste matinée.
  16. 166 — B, Lors ne se pot mie.
  17. 168 — B, Si li a dit : « Beaus trés dolz sire.