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Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t3.djvu/444

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CHAPITRE X.


DE LA FOIBLESSE DES ÉTATS VOISINS.


Lorsqu’on a pour voisin un État qui est dans sa décadence [1], on doit bien se garder de hâter sa ruine, parce qu’on est, à cet égard, dans la situation la plus heureuse où l'on puisse être ; n’y ayant rien de si commode pour un prince que d’être auprès d’un autre qui reçoit pour lui tous les coups et tous les outrages de la fortune. Et il est rare que par la conquête d’un pareil État on augmente autant en puissance réelle qu’on a perdu en puissance relative.

  1. Est-ce une allusion à l’Espagne ?
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