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25 ANS DE LITTÉRATURE FRANÇAISE

comme M^^ Pailleron ; celles qui se sont surtout consacrées à des biographies, comme M"^^ Judith Cladel, Sainte-Marie Perrin, Saint-René Taillandier, Anne-Marie Goichon, Claude Ferval, IsabelleRimbaud, Louise Clermont, Valentine Thomson, J.-Ph. Heuzey, la duchesse de Clermont-Tonnerre ; puis les philosophes, psychologues, moralistes : les Zanta, Borély, Brisson, les Lucie Félix- Faure-Goyau, Marguerite Féraud, Jacques Trêve, les Bulteau, et ces auteurs de mémoires personnels, de relations de voyage, comme M"^®^ Armen Ohanian, Lucie Cousturier, Isabelle Eberhart, Marguerite Yerta, la princesse Bibesco ; forcément ces classifications demeurent un peu arbitraires, car Isabelle Rimbaud, biographe, est l’auteur d’un passionnant « journal » ; M"^^ Goyau, biographe aussi, qui a écrit une vie de Newman, fut surtout une moraliste ; moraliste, M"^^ Bulteau fut encore une voyageuse. Mais, puisque ces classifications sont le seul moyen d’apporter un peu de clarté dans mon exposé, je m’efl"orcerai le plus possible de les observer.

La Critique

M me Cruppi, qui a entrepris une série d’études sur Les Femmes Ecrivains d’aujourd’hui, a donné en 191 1 son premier volume, consacré à la littérature féminine en Suède. Son jugement est précis, sa décision rapide, elle a de la curiosité, une grande activité spirituelle, des jugements solides et mesurés. Bien que M"^^ Jean Dornis ait pubHé plusieurs romans, émouvants et agréablement conventionnels, c’est surtout par ses livres de critique qu’elle est connue. Ses ouvrages sur l’Italie contemporaine sont de précieux répertoires d’informations motivées ; son Essai sur Leconte de Lisle (1919) est un travail excellent, et, de son essai sur « la sensibilité dans la poésie contemporaine » (1919), l’information abondante fait à l’heure actuelle un livre encore utile.

]y[Ue Yvonne de Romains a publié, en 1909, un volume de critiques littéraires pétulantes, Semeurs d’idées, et une étude incisive sur la Grèce, d’après les livres consacrés à ce pays (Les Dieux éternels, 1911^.

C’est plutôt une œuvre d’historien littéraire et de

psychologue qu’une œuvre de «critique» précisément que

nous donne M.^^ Marie-Louise Pailleron : depuis quatorze

ans, elle utilise tous les documents (lettres, manuscrits, livres, revues) qu’elle tient

de son grand-père François Buloz pour alimenter un travail qu’elle intitule

Jean Dornis

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