de côté, ne leur distribuant que la quantité nécessaire à leur subsistance. Pharaôthès admira doublement Joseph, pour son explication du songe et pour ses avis : il l’investit de pleins pouvoirs pour exécuter ce qui serait utile au peuple égyptien, ainsi qu’au roi, estimant que celui qui avait trouvé la voie à suivre serait aussi le meilleur chef. Et Joseph, outre ce pouvoir, obtient du roi le droit de se servir de son anneau et de se vêtir de pourpre ; il allait en char par tout le pays, recueillant le blé des laboureurs[1], mesurant à chacun ce qu’il leur fallait pour ensemencer et se nourrir, sans révéler à personne pour quelle raison il agissait ainsi.
Chapitre VI.
1[2]. Joseph avait accompli sa trentième année ; il jouissait de tous les honneurs par la faveur du roi qui lui donna le nom de Psonthomphanèchos[3], en considération de son intelligence excep-
- ↑ Whiston interprète naïvement, en vrai Anglais soucieux des droits individuels : « that is, bought it for Pharaoh at a very low price ». [T. R.].
- ↑ Gen., XLI, 45.
- ↑ Josèphe a lu ici comme la Septante. Avaient-ils sous les yeux un mot hébreu différent de celui que nous trouvons dans la Bible massorétique ? Il n’est pas nécessaire de le supposer, bien que nous lisions dans l’hébreu : Çaphnath