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Page:OC Flavius Josephe, trad. dir. Theodore Reinach, tome 1.djvu/12

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notre langue deux versions complètes de Josèphe. L’une, celle d’Arnauld d’Andigny (1667-9), a dû au nom de son auteur et à un certain charme janséniste de style la faveur de nombreuses réimpressions[1] ; ce n’est pourtant qu’une « belle infidèle », beaucoup plus infidèle que belle. L’autre, celle du Père Louis-Joachim Gillet (1756-7), est un peu plus exacte, mais beaucoup moins lisible. Il nous a semblé que le moment était venu d’offrir au public français une traduction nouvelle, qui fût vraiment l’équivalent du texte original. L’entreprise vient à son heure, au moment où ce texte, fort défiguré par les copistes, a été sensiblement amélioré par le grand travail critique de Niese (Berlin, 1887 suiv.). C’est son édition qui, naturellement, a servi de base à notre traduction ; ce sont ses paragraphes, à numérotage continu, si commode pour les citations, qui figurent dans nos manchettes. Toutefois nous ne nous sommes pas astreint à une reproduction servile du texte de Niese ; lui-même, par l’abondant apparat critique placé au bas de ses pages, nous a souvent fourni les éléments d’une leçon préférable à celle qu’il a insérée dans le texte ; d’autres fois nous avons suivi l’édition plus récente de Naber (Leipzig, 1888 suiv.), qui offre un choix judicieux de variantes ; dans des cas très rares nous avons eu recours à des conjectures personnelles.

  1. Au nombre desquelles il faut compter la réimpression de Buchon (Panthéon littéraire, 1836) et la belle édition illustrée, avec notes variorum, par Quatremère et l’abbé Glaire (Paris, Maurice, 1846, in-folio ; l’exemplaire de la Bibliothèque Nationale ne comprend que les trois premiers livres des Antiquités ; a-t-il paru davantage ?).