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Page:OC Flavius Josephe, trad. dir. Theodore Reinach, tome 1.djvu/141

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une aide opportune. Après ce bienfait, elles s’en vont chez leur père, lui racontent l’outrage des bergers et l’assistance que l’étranger leur a prêtée, et le supplient de ne pas laisser cette bonne action sans fruit et sans récompense. Le père approuva ses filles de leur zèle pour leur bienfaiteur et les pria d’amener Moïse en sa présence pour qu’il reçût les remerciements qu’il méritait. Quand il fut arrivé, il invoqua le témoignage de ses filles au sujet de l’intervention de Moïse, et, admirant son courage, lui dit qu’il n’avait pas obligé des ingrats, mais bien des personnes capables de lui rendre service pour service et de surpasser même par la grandeur de la récompense l’étendue du bienfait. Il l’adopte pour fils, lui donne une de ses filles en mariage et le désigne comme intendant et maître de ses troupeaux, car c’est en cela que consistaient anciennement toutes les richesses des barbares.


Chapitre XII.

1. Le buisson ardent. — 2. Crainte de Moïse. — 3. Dieu le rassure par des miracles. — 4. Le nom divin.

1[1]. Moïse, ayant reçu ces bienfaits de Iothor(os)[2] — tel était le surnom de Ragouël — vécut là en faisant paître les troupeaux. Quelque temps après, il les mena paître sur la montagne appelée Sinaï[3] : c’est la plus haute montagne de cette région. Elle a les meilleurs pâturages, car il y pousse une herbe excellente et, comme la

  1. Ex., III, 1.
  2. Héb. : Yithro. LXX. Ἰοθόρ.
  3. Dans l’Exode, c’est le mont Horeb. Horeb et Sinaï désignent, d’ailleurs, la même montagne, comme le prouve un autre verset (Ex., III, 12).