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Page:OC Flavius Josephe, trad. dir. Theodore Reinach, tome 1.djvu/144

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pas seulement alors, mais en général toutes les fois qu’il était nécessaire. Tous ces signes lui firent croire davantage à la véracité de l’oracle du feu, et, confiant en l’aide bienveillante de Dieu, il espéra pouvoir sauver les siens et précipiter les Égyptiens dans le malheur.



Chapitre XIII.

1. Retour de Moïse en Égypte. — 2. Moïse devant le nouveau Pharaon. — 3. Miracle des bâtons-dragons. — 4. Obstination du Pharaon.

1. Instruit de la mort du roi d’Égypte Pharaôthès, celui-là même sous le règne duquel il avait été exilé, il demande à Ragouël de lui permettre, dans l’intérêt des gens de sa race, de s’en aller en Égypte ; il prend avec lui Sapphôra[1], sa femme, fille de Ragouël, et les enfants qu’il avait d’elle, Gersos et Eléazar(os) ; de ces deux noms, l’un, Gersos[2], signifie sur une terre étrangère ; l’autre, Eléazar[3],


    Yoma, 39 b ; cf. Philon, De mut. nom., § 2, M., I, p. 580, et De vit. Moys., VII, 25 (M., II, p. 166).

  1. Héb. : Çippôra ; LXX : Σεππφώρα.
  2. Héb. : Gersôm ; LXX : Γηρσάμ. L’étymologie du nom donnée ensuite par Josèphe concorde avec Ex., II, 22, et XVIII, 3.
  3. En hébreu et LXX : Eliezer. L’étymologie est la même que dans le verset Ex., XVIII, 3. Josèphe remplace seulement le « glaive de Pharaon » dont il est parlé dans la Bible par les Égyptiens. À noter la transcription du nom hébreu par Eléazar, qui correspond à la variante אלֶעְוַז : Josèphe l’adopte parce qu’elle était plus répandue sans doute de son temps. Eliezer et Eléazar ne diffèrent, d’ailleurs, que par l’orthographe.