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LES FUNÉRAILLES

pieuse confiance dans les dieux qui veillent sur les pauvres défunts, une pieuse affection pour les ancêtres disparus. Si ces sentiments se traduisent dans une langue où l’on souhaiterait un peu plus de chaleur de cœur, un peu plus de cette sombre et émouvante poésie qu’inspirent les regrets éternels, n’oublions pas que nous n’en avons d’autres garants que les livres liturgiques et leurs impersonnelles formules. Si les temps védiques nous avaient transmis quelques descriptions poétiques, du genre des funérailles de Patrocle dans l’Iliade, ou de la grande fête célébrée en l’honneur des héros tombés sur le champ de bataille, admirable épisode du Mahâbhârata, notre tableau s’enrichirait à coup sûr de bien des traits qui nous demeurent ignorés.