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Page:Paris ou le livre des 101, tome 14, 1831.djvu/19

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plus longue durée : car toutes choses violentes ne durent guères. »

« Quant à la familiarité, elle n’a jamais nuy aux roys de France. Il n’y a rien qui tant plaise et contente les subjets, qu’être cogneu et de pouvoir approcher de son prince. Si le roy pouvoit voir tout son peuple souvent et sans son incommodité, feroit très-bien de le voir et cognoistre[1].

« Il est vraisemblable que ceulx qui tiennent l’opinion contraire parlent plus pour eulx que pour le prince. Ce sont genz, peut-être, qui veulent seuls gouverner et conduire tout à leur vouloir et plaisir, qui craignent leurs faicts eslre cogneus par aultres, assiègent le prince et gardent que nul approche de luy.

« Car de vouloir dire que toutes grandes assemblées sont a craindre et dévoient estre suspectes : ouy, aux lyrans ; mais non aux princes légitimes, comme est le hostre ; et si nous regardons au tems passé, pour notre instruction à l’advenir, nous trouverons que tous les Estats qui ont été teneus ont apporté profit et utilité aux princes, et les ont secourus à leur grand besoing.

  1. Exemple pour les temps modernes : l’heureux voyage du roi, en 1828, dans les départemens du nord de la France.