Page:Paris ou le livre des 101, tome 14, 1831.djvu/370

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« Cinq ou six jours avant que le roi sortit de Paris, dit le cardinal de Retz, j’allai chez la reine d’Angleterre, que je trouvai dans la chambre de Mademoiselle sa fille, qui a été depuis Madame d’Orléans. Elle me dit d’abord : Vous voyez, je viens tenir compagnie à Henriette : la pauvre enfant n’a pu se lever aujourd’hui, faute de feu……… La postérité aura peine à croire qu’une petite-fille d’Henri le Grand ait manqué d’un fagot pour se lever au mois de Janvier, dans le Louvre et sous les yeux d’une Cour de France. »

Nous lisons dans la vie de Henriette-Marie, qu’elle était souvent obligée de se promener des après-dînées entières dans les galeries du Louvre, pour s’échauffer ; qu’elle appréhendait non-seulement les insultes du peuple de Paris, mais la dureté de ses créanciers, et qu’un jour, le roi Charles II, son fils, se promenant sur une terrasse qui donnait du côté de la rivière, quelques mariniers lui firent des menaces qui l’obligèrent de se retirer, de peur de les aigrir davantage par sa présence.

Retirée à Chaillot, elle maria Henriette au duc d’Orléans, et reçut le bref de la béatification de Saint-François de Sales. Morte à Sainte-Colombe, petite maison de campagne située près des rives de la Seine, son corps fut porté à Saint-