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comment nous ferons la révolution

trées sur leurs soutes, firent déflagrer les explosifs qui y étaient accumulés. Avec un fracas de tonnerre, craquèrent et s’entr’ouvrirent les flancs des navires, d’où jaillirent de colossales gerbes de feu.

Puis, après la fulgurance lumineuse de l’explosion, tout retomba au silence et les débris des vaisseaux, ainsi que leurs malheureux équipages, coulèrent à pic.

À l’annonce de cette gigantesque destruction, qui les frappait sur terre et sur mer, les gouvernements furent atterrés. Ils sentirent passer sur eux le frisson glacial de la mort, tandis que sur les peuples, réconfortés et encouragés, soufflait un vent chaud de révolte.

Mieux qu’au soir de Valmy furent alors de circonstance les paroles prophétiques de Gœthe : « Ici commence pour l’histoire une ère nouvelle… »