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LIVRE III, § XV.
XIV
Cesse enfin de t’égarer ; tu n’as plus le temps de lire[1], ni tes mémoires personnels[2], ni les hauts faits des anciens Romains et des Grecs, ni ces extraits d’ouvrages choisis[3] que tu avais réservés pour charmer ta vieillesse. Ne tarde donc plus à en finir ; et, si tu as quelque souci de toi-même, laisse là les espérances vaines, et ne pense plus qu’à ton propre salut, tandis que tu peux encore y songer.
XV
On ne sait pas assez[4] toutes les nuances de significations diverses que peuvent recevoir des
- ↑ Tu n’as plus le temps de lire. Voir plus haut, liv. II, §§ 2 et 3, et aussi § 6.
- ↑ Tes mémoires personnels. Il s’agit peut-être du présent ouvrage ; mais il est plus probable qu’il s’agit des papiers et documents de toute sorte que l’Empereur devait avoir rassemblés, pour en tirer sans doute l’histoire de son règne.
- ↑ Ces extraits d’ouvrages choisis. On peut, par cet ouvrage même, le seul qu’ait laissé Marc-Aurèle, se faire une idée assez juste des morceaux qu’il avait dû choisir dans les ouvrages des philosophes grecs et romains.
- ↑ On ne sait pas assez. Cette réflexion ne tient point à ce qui précède, ni à ce qui suit ; isolée comme elle l’est, elle reste assez obscure. Il est peu probable que ce soit l’auteur lui-même qui l’ait mise en cette place.