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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/14

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Il souleva le peuple, le baptisa, brisa les chaînes barbares,
d’entre les morts il ressuscita son peuple et ranima l’esprit serbe,
C’est le secret de l’immortalité — aux Serbes
oublieux de gloire il rendit des cœurs de lions.
Les forces du Pharaon oriental semblent glacées devant Georges ;
Avec Georges, les bras serbes se tendent vers la Gloire !
Stamboul, ce père de la peste sanguinaire, tremble devant Georges,
Les Turcs jurent sur son épée, sans trouver un plus noble serment !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Hélas, les héros marchent vers un tragique destin !
Ta tête fut destinée à être vendue pour sa couronne !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


À chacun les générations à venir feront justice ;
Sur Boris[1] et Voukachin[2] l’anathème furieux gronde.
L’affreux nom de Piso[3] n’ose pas souiller le calendrier ;
Oreste juge Égyste par sa foudre céleste.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Sur ta tombe lumineuse, en vain la haine immonde voudrait vomir des ténèbres,

  1. Boris Godounow.
  2. Voukachin, d’après l’histoire serbe, tua le tzar serbe Ouroch, pour régner à sa place.
  3. Traître de Tibère.