Il souleva le peuple, le baptisa, brisa les chaînes barbares,
d’entre les morts il ressuscita son peuple et ranima l’esprit serbe,
C’est le secret de l’immortalité — aux Serbes
oublieux de gloire il rendit des cœurs de lions.
Les forces du Pharaon oriental semblent glacées devant Georges ;
Avec Georges, les bras serbes se tendent vers la Gloire !
Stamboul, ce père de la peste sanguinaire, tremble devant Georges,
Les Turcs jurent sur son épée, sans trouver un plus noble serment !
Hélas, les héros marchent vers un tragique destin !
Ta tête fut destinée à être vendue pour sa couronne !
À chacun les générations à venir feront justice ;
Sur Boris[1] et Voukachin[2] l’anathème furieux gronde.
L’affreux nom de Piso[3] n’ose pas souiller le calendrier ;
Oreste juge Égyste par sa foudre céleste.
Sur ta tombe lumineuse, en vain la haine immonde voudrait vomir des ténèbres,