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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/29

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VOUK RASLAPTCHEVITCH


Ne fais pas cela, Drachko, je t’en supplie,
il ne faut pas tuer les coucous ;
ne sais-tu pas, malheureux,
Que ce sont les filles de Lazare[1] ?


(Un grand bruit de voix s’entendait du côté nord du lac, en haut des ruines.)


SERDAR VOUKOTA


Pourquoi faites-vous ce bruit ? quel est votre malheur ?
Vous êtes pire que les enfants.


VOUKOTA MRVALÏÉVITCH


Une volée de perdrix est arrivée,
Nous les prîmes toutes vivantes ;
Voilà la cause de ce bruit parmi nous.


TOUS CRIENT :


Lâchez-les, pour l’amour de Dieu !
La nécessité les a poussées vers nous,

  1. Le coucou est au féminin en langue serbe et prédit le malheur. La légende raconte que les filles du tzar Lazare se sont transformées en coucous pour pleurer la défaite serbe de Kossovo.