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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/75

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VOUK MANDOUCHITCH


Pour l’amour de Dieu, trouve-m’en un pareil,
je donnerai en échange un bœuf qui laboure.


ARSLAN-AGA MOUHADINOVITCH


Je t’en ferai cadeau, Vouk,
si tu veux que nous devenions koum[1] ;
je veux bien l’être avec un héros tel que toi.


VOUK MANDOUCHITCH


Il n’y a pas de vrais koum sans baptême.
Si tu veux le baptême j’accepte même quatre fois.


ARSLAN-AGA


La tonsure est comme le baptême[2].


VOUK MANDOUCHITCH


Je serai koum, mais jamais remplaçant.


(Un grand tumulte et justification entre les Turcs et les Monténégrins ; les plus raisonnables séparent ceux qui se disputent pour qu’ils ne s’égorgent pas. Tous se taisent.)
  1. Parrain.
  2. Les Turcs coupent une mèche de cheveux en signe de baptême.