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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/91

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Elle pleure, si jeune, à arracher le cœur,
ses yeux brûlent plus vifs que la flamme,
son front est plus beau que la lune,
et je pleure avec elle comme un petit enfant.
Qu’il est heureux André d’être tué,
quels beaux yeux le pleurent,
quelle belle bouche le regrette !


(Knez Rogan chuchote à knez Yanko : « Ne l’interroge plus, je t’en prie, pour cette affaire, il va perdre sa raison ! »)


(L’aube pointe, tous se réveillent et se lèvent.)


OBRAD


Que je vous raconte à quoi j’ai rêvé :
et il y a beaucoup de monde
comme pour les Rogations.
Le soleil brûle à faire tomber les yeux,
la terre est dure et sèche où nous allons ;
nous descendons comme qui dirait dans ce champ,
nous nous reposons sous un pommier
sous lequel une source coule.
Nous nous mettons tous à l’ombre,
nous cueillons des pommes mûres,
elles étaient douces comme du sucre ;
le pope dit un évangile à cette place.
Pendant ce temps, cinq Martinovitch