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Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/94

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VOUKOTA MRVALÏEVITCH


Toute la nuit, je rêve et je radote,
dès que je me lève, j’oublie tout.


(Knez Baïko est soucieux ainsi que Vouk Mandouchitch ; eux deux ne veulent rien dire.)


KNEZ YANKO


Knez Baïko, tu es un peu triste.
Ce qui arrivera ne peut pas être empêché,
mais parle-nous, même si cela ne te plaît pas.


KNEZ BAÏKO


Je veux bien, knez, cela m’est égal !
j’ai fait cette nuit un très vilain rêve :
toutes mes armes étaient en morceaux.
Il m’arrivera un malheur
ou quelque perte de famille ;
toutes les fois que j’ai fait un pareil rêve
j’ai préparé ce qu’il faut pour un mort.


KNEZ ROGAN


Mandouchitch, pourquoi es-tu triste ?
Pourquoi ne racontes-tu pas à quoi tu as rêvé ?