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par le caractère hospitalier de la population.

Nous avions reçu des nouvelles de nos familles, nous savions que nous retrouverions les nôtres, plus ou moins épargnés par la guerre, mais au complet, et nous vécûmes ces quinze jours au milieu des gâteries dont nous comblèrent les habitants.

Nous rentrâmes à Paris le 20 mars, ne comprenant rien aux affiches du Comité révolutionnaire couvrant les rues de Paris.

J’étais rue Notre-Dame-de-Lorette, chez mon vieil ami Carjat qui avait voulu faire mon portrait en pioupiou, lorsqu’une balle crevant le vitrage tomba à mes pieds. C’était bien la peine d’avoir échappé à tant de dangers pour venir courir de pareils risques dans mon cher Paris. La manifestation de la rue de la Paix, celle où M. de Pène fut blessé, m’envoyait ce cadeau de bienvenue !