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Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 5.djvu/16

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l’architecte Samyn, qui fait un rapport sur les parties à préserver ou les objets dignes de figurer dans notre Musée communal, uniquement consacré aux souvenirs et documents historiques relatifs au passé de la ville de Bruxelles.

Christiania. — Il n’a pas été pris, dans cette capitale, de mesures spéciales pour rechercher et conserver les vestiges du vieux Christiania.

Il existe, à cette intention, une prescription de loi générale du 15 septembre 1851, § 29 et quelques résolutions du Gouvernement du pays. Ce § 29 concerne la construction des routes, notamment : « Des antiquités ne doivent, dans aucun cas, être détruites ou molestées à cause des travaux de route, sans que le consentement du propriétaire et la décision du Préfet soient acquis d’avance » (traduction littérale).

Les résolutions du Gouvernement se trouvent rapportées dans l’exemplaire du rapport annuel de 1896 de la Société pour la conservation des antiquités norvégiennes (appendice, p. 11), joint à la réponse du magistrat de Christiania.

Cologne. — L’ordonnance du premier bourgmestre, du 2 février 1893, assure la protection et la conservation des antiquités romaines et du moyen âge (rues, murs, trottoirs, égouts, sarcophages).

Le fonctionnaire de l’Administration des bâtiments qui dirige l’exécution locale de ces travaux donne immédiatement avis de toute découverte au directeur du musée Wallraf-Richardz.

Le directeur du Musée prend une décision quant à la conservation de la trouvaille ou à son transfert au Musée, et, pour peu qu’il y ait là quelque intérêt scientifique, fait continuer les fouilles, de concert avec le fonctionnaire qui dirige les travaux, et, après qu’auront été accordés les fonds nécessaires, en surveille lui-même l’opération ou la fait surveiller par un des employés du Musée.

Les sculptures, les inscriptions, la poterie, la verrerie, les bronzes, les monnaies, etc., trouvés dans les excavations seront dessinés par l’administration du Musée, avec indication du lieu où ils auront été trouvés.

Les emplacements de restes de constructions seront marqués par l’Administration des mines sur un plan de la ville destiné à cet objet. Lorsque ces restes auront une plus grande étendue, il en sera fait un relevé.

Pour les trouvailles isolées, les personnes qui dirigent les travailleurs joindront à la liste des objets un compte rendu circonstancié : détails de profondeur, emplacement, etc. Les sarcophages ne devront être ouverts qu’en présence des employés du Musée.

Le directeur du Musée est responsable de la conservation des antiquités et doit présenter un rapport à ce sujet.

Dans les traités conclus par la ville de Cologne pour des travaux sur le sol, des dragages, des constructions d’égouts, des démolitions, etc., la propriété de la ville, en fait de découverte d’objets d’art, d’antiquités, d’objets précieux, d’argent ou même des restes d’architecture isolés et de travaux de forgeron ou d’autres analogues, doit être sauvegardée. Le détournement par l’entrepreneur ou par ses ouvriers est poursuivi comme une soustraction. Ceux qui ont trouvé les objets ou en auront empêché le détournement pourront recevoir une récompense.

Ce règlement est mis aux mains des ingénieurs, inspecteurs des administrations des Travaux publics, de l’Intendance des bâtiments, de l’Assistance publique, du Gaz et des Eaux.

Dresde. — Le premier bourgmestre de la ville de Dresde signale les deux volumes de l’Histoire administrative de cette ville (adressés à M. le Préfet de la Seine, avec une lettre du 21 août 1893), qui contiennent des indications pouvant être utiles à consulter.

La Société pour l’histoire de Dresde (non officielle), spéciale à cette ville, et la Commission officielle pour la conservation des monuments artistiques dans le royaume de Saxe (dépendant du Ministère de l’Intérieur du royaume), embrassant toute la province, semblent remplir le but de la Commission du Vieux Paris.

Florence. — Florence possède, depuis le 20 mars 1866, une commission spéciale chargée d’étudier et de recueillir les objets les plus importants qui seraient mis au jour par les démolitions faites pour l’agrandissement de la ville, décédé en 1897. Cette commission a été reconstituée sur de plus larges bases le 15 mai 1888, en vue des démolitions qui devaient avoir lieu pour l’assainissement de l’ancienne partie centrale de la ville.

Cette Commission historique communale a, depuis, été augmentée, en appelant à en faire partie d’autres lettrés distingués et des savants adonnés aux études historiques.