Page:Réchetnikov - Ceux de Podlipnaïa, trad Neyroud, 1888.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— À Syssoïko.

— Ah ! ah !… allons.

— Pila conduisit le pope et son diacre chez Syssoïko auquel il remit le pain qu’Aproska lui avait gardé. Le jeune paysan se sentait un peu mieux, mais il était trop faible pour quitter le poêle. Comme il faisait froid et sombre dans la cabane, le pope ordonna à Pila d’allumer un flambeau de résine ! il examina si l’image était à sa place et fit son enquête. Pendant qu’il furetait dans le poêle, la vieille Syssoïka grognait et gémissait comme à l’ordinaire.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Les prêtres passèrent la nuit au hameau et s’en retournèrent au village, accompagnés de Pila qui tenait sa vache par une corde.

— Si pénible que cela lui eut paru, le pauvre diable avait été obligé de donner son unique vache, sans quoi le pope et son diacre l’auraient dénoncé au stanovoï et alors, gare ! Il se consolait pourtant en se disant que, quand son voisin Pantéleï mourrait, il hériterait de sa vache, et puis, même si ce dernier ne mourrait pas, il en volerait une dans un autre village.