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IV

Dites n’avez vous pas lecteur, l’âme attendrie
Contemplé quelque fois son image chérie ?
Tête pâle appuyé au revers de la main
César rêve d’hier et pense au lendemain
Il évoque les jours de gloire et d’ordre, et songe
aux jours où le crédit n’était pas un mensonge
au moins, il s’attendrit sur les chemins de fer
Très mous et sur l’emprunt inférieur au pair,
Puis, triste, il rêve, cœur qu’on nâvre et qui s’éffrite
À sa si blanche à sa si pâle marguerite !

François Coppée